Jouer à la bagarre : A quoi ça sert?

Céline Barrau   12/02/2018   Commentaires fermés sur Jouer à la bagarre : A quoi ça sert?

Jouer à la bagarre, un excellent moyen de nourrir le contact et de donner confiance à l’enfant

Jouer à la bagarre sans violence avec un enfant l’aide à prendre conscience de son pouvoir personnel.

Les enfants se bagarrent pour tester leur force, pour s’amuser mais aussi pour contrôler leurs « pulsions agressives ».

jeu bagarre

Cela peut être des jeux du type karaté chaussettes (enlever les chaussettes de l’autre), une bataille de coussins ou d’eau, une bataille de pouces, …

Les règles de la lutte (Source : Qui veut jouer avec moi? Lawrence Cohen édition Lattes)

livre qui veut jouer

1. Veiller à la sécurité de tout le monde

Des règles à poser pour que personne ne se blesse d’un point de vue physique et affectif.

Convenez d’un signal pour arrêter le jeu comme « stop » ou tout autre mot rigolo qui ne risque pas de venir spontanément dans le feu de la bataille (« tarte à la banane », « grenouille écrasée »…!).  banana

Le cadre physique du jeu est aussi bien sur à vérifier pour éviter les accidents (coins de meuble, objets dangereux, etc.).

2. Saisir la moindre occasion de contact

Faire des pauses « câlin »/bisous afin de vous connecter au maximum, se regarder… Privilégier le contact humain!

3. Chercher la moindre occasion d’accroître la confiance de votre jeune adversaire en son pouvoir personnel

Il s’agit de jouer à la fois le rôle de l’entraîneur et de l’adversaire, c’est-à-dire permettre à l’enfant de déployer sa force pour gagner plutôt que la ruse.

Le message fondamental à communiquer est : « Ta puissance est bienvenue, tu peux être fort et en contact, sans faire mal à qui que ce soit. »

4. Ne laisser passer aucune occasion de revenir sur des blessures anciennes

C’est l’occasion pour l’enfant de rejouer une scène pendant laquelle il a été tenu en échec ou pendant laquelle il a ressenti des émotions désagréables. Vous incarnez alors cette difficulté à surmonter.

« La réactivation d’une blessure profitera à l’enfant, à condition que ni la peur ni l’impression de se retrouver démuni ne le paralysent. »

jouer bagarre

5. Résister à l’enfant autant qu’il en a besoin (ni plus, ni moins)

Votre objectif ne consiste ni à l’emporter ni à forcément laisser l’enfant gagner, mais à lui fournir l’occasion de donner sa pleine mesure sans blesser quiconque. L’idéal est de lui résister assez pour qu’il ait conscience de votre présence et se sente fort, sans pour autant l’écraser ou le pousser à renoncer.

jouer

 

Vous pouvez aussi « surjouer » votre défaite et votre douleur imaginaire pour déclencher des rires.

 

6. Rester très attentif

Quelque chose cloche quand l’enfant détourne le regard, renonce à la lutte, explose d’une rage aveugle ou cherche à faire mal. Deux indices  que le jeu va dans le bob sens : les éclats de rire et la transpiration/efforts et tension.

7. Laisser l’enfant l’emporter (la plupart du temps)

Il est envisageable de demander à l’enfant s’il veut qu’on utilise toute notre puissance ou pas.

Il est important de résister assez longtemps et de « laisser la victoire » à l’enfant tout en le remerciant pour cette lutte acharnée.

8. Arrêter dès que quelqu’un se fait mal

« Continuer à jouer quand on a mal ne forge pas le caractère mais une cuirasse, une carapace. »

Personne, enfant ou adulte, garçon ou fille, ne devrait jamais entendre le message selon lequel il vaut mieux ignorer la douleur. Et c’est le rôle du parent d’assurer la sécurité de tous les membres de la famille.

9. Pas de chatouilles !

Interdiction absolue de chatouiller un enfant contre son gré !

« Les chatouilles peuvent être amusantes mais il arrive qu’elles donnent à l’enfant l’impression de se retrouver à la merci d’un tiers, de perdre le contrôle. »

10. Ne pas laisser s’interposer nos états d’âme

C’est pour l’enfant qu’on joue, pas pour soi.

Il s’agit donc de mettre de côté nos états d’âme d’adulte pour se concentrer sur les 9 premières règles (par exemple, de refuser de jouer à des jeux de chahut quand on est fatigué, en colère, quand on est frustré, triste, inquiet…).

Etes vous, prêt à jouer à la bagarre avec vos enfants!? 🙂

A vous de jouer !

Laissez  vos commentaires, ressentis ou réflexions sur vos expériences si vous en avez l’envie! … partagez! 

 Merci! à bientôt! 

Céline BARRAU  Coach Psycho praticienne – Formatrice FILLIOZAT

celine barrau

deviensquitues-var.com