Pourquoi un enfant puni rit?
mettre au coin
Si un enfant rit quand il est punit, ce n’est pas pour narguer son éducateur ou son parent! C’est même le contraire.
Il s’agit d’un réflexe de protection qui tente de réduire le stress intense d’avoir été mis à l’écart.
C’est en même temps une tentative de se reconnecter, par le sourire, à l’adulte.
Une analyse du cerveau des enfants lors d’un time out (mise au coin ou isolement) a démontré une forte activité des zones de la douleur et un pic intense de stress!
Ceci est dû au fait que l’enfant souffre alors de rejet social.
Il est alors privé de ce qu’il y a de plus précieux pour lui : l’attention et l’affection de ses parents.
Cette souffrance calme sa colère mais son cerveau est tellement assailli par les hormones du stress qu’il est en réalité incapable de comprendre ce qu’il a fait de mal et quel comportement adopter…
Son cortex préfrontal, siège de sa réflexion et de sa logique, est déconnecté.
Mettre au coin est donc une méthode inefficace et blessante
Face au comportement d’un enfant que nous jugeons négatif, nous avons tendance à nous éloigner de lui, à lui retirer notre amour et même à l’isoler pour qu’il réfléchisse.
Cette pratique de mise à l’écart
n’est efficace que sur le court-terme.
En effet, un enfant n’aura pas la maturité pour « réfléchir » à ses actes avant treize ou quatorze ans!
L’isolement aggrave l’état psychologique de l’enfant qui se sent encore plus seul et démuni.
Il arrive à la conclusion qu’il est mauvais et que ses parents ne l’aiment pas.
Mettre au coin les enfants d’une situation, les isoler, les laisser seuls dans une pièce, ça ne résout pas le conflit et les enfants n’apprennent rien de cela.
Le coin est inefficace dans sa dimension disciplinaire : celle de changer les comportements.
Il suscite la colère chez les enfants qui se trouvent alors encore plus submergés d’émotions incontrôlables.
Quelles alternatives au coin ?
Isabelle Filliozat préconise l’inverse : le « time in » !
C’est un temps ou l’enfant va être inclus plutôt que mis à l’écart et qui consiste à se rapprocher de lui pour décrire ce que nous pensons qu’il ressent, via l’empathie.
L’adulte va aider l’enfant à retracer les événements qui ont déclenché cet état.
Il le guide vers des alternatives conformes aux attentes.
Ce temps de reconnexion (time-in en anglais) consiste par exemple à s’asseoir avec lui, à lui parler doucement et calmement, l’écouter, le réconforter sans nier sa douleur ou sa détresse.
Aider l’enfant à se calmer, lui enseigner comment se calmer et repenser à son comportement.
Ce type de réflexion ne peut s’accomplir que dans la relation, pas dans l’isolement et c’est d’autant plus vrai avec de jeunes enfants.
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Méthode Filliozat –
Céline BARRAU Coach Psycho praticienne – Formatrice FILLIOZAT
Sources : Psychologie magazine mai-juin 2018, Apprendreaeduquer.fr